maison du chanoine Jean de Lorret actuellement immeuble

Maison construite pour le chanoine Jean de Lorret à partir de 1607, dans le cadre du lotissement destiné à accueillir les membres du chapitre de la primatiale de Lorraine (AD 54 : 3 E 1901, G 330). Les travaux sont confiés à Jean Braconnier, Nicolas et Lambert Charles maîtres maçons, et Didier Barbonnois maître charpentier, qui obtiennent le contrat pour la réalisation de l'ensemble des maisons canoniales (contrats de travaux des 18 et 19 mai, et 4 juillet 1607 ; AD 54 3 E 1901). Elle accueille brièvement un pensionnat de jeunes filles entre 1839 et 1842 (annuaires administratifs de Meurthe-et-Moselle, 1830-1902). Les fenêtres des trois derniers niveaux sont reprises partiellement dans la première moitié du 19e siècle, ainsi qu'une partie des décors intérieurs (IM54014909). Après avoir été maison de la paroisse Notre Dame de Bonne Nouvelle (ou paroisse de la cathédrale, ancienne primatiale), elle sert actuellement d'immeuble d'habitation pour les prêtres de cette paroisse.

Ancienne maison de chanoine élevée sur une parcelle traversante entre la rue des Chanoines et une ancienne ruelle de service actuellement condamnée ; le corps de bâtiment principal est édifié entre cour et jardin. L'accès actuel à la parcelle est situé côté jardin, sur la rue des Chanoines, par un portail à linteau en anse-de-panier surbaissée, surmonté d'une corniche chantournée sous laquelle un cartouche ovale bûché portait les armes d'un des occupants successifs de la maison. Côté jardin, deux petits corps en pavillon, l'un de deux niveaux et l'autre d'un seul, sont accolés au corps de bâtiment principal. Ce dernier, à quatre travées, compte deux étages carrés et un étage de comble. Les fenêtres du rez-de-chaussée à linteau droit et moulure en quart-de-rond portent encore, pour certaines d'entre elles, la trace de meneaux et traverses en pierre. Celles du premier étage sont à linteau droit, ornées d'un chanfrein pour les plus anciennes, et d'une simple feuillure pour les autres. Celles du deuxième étage, plus petites, sont à linteau droit et feuillure. L'étage de comble est éclairé par des percements cruciformes, situés immédiatement sous la corniche en pierre à denticules. La porte piétonne, légèrement décentrée à gauche, donne accès à un couloir qui distribue deux pièces en enfilade à droite, et côté gauche, une pièce côté jardin, et l'escalier éclairé sur la cour. Ce dernier, en pierre de taille sur deux niveaux, s'enroule autour d'une colonne toscane posée sur un piédestal, dont le chapiteau porte le limon au niveau du premier étage. Au niveau du palier du premier étage, le limon est également porté par de petites consoles moulurées. La première volée de marches est en bois (probablement remplacée), la seconde entre les deux étages carrés en pierre. Les pièces des deux niveaux inférieurs possèdent encore de nombreux éléments de décor (IM54014909).